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Rentrons

J’ai foulé le sol de mes pieds

Et respiré, l’air si pollué.

Mais là, la fatigue m’emporte,

Loin est encore ma porte.

Mes pensées m’occupent suffisamment,

Alors j’y arriverai, naturellement,

Mais si le corps veut le calme trop tôt,

Je ne donne pas cher de ma peau.

Rentrons, rentrons à la maison

Le vent me souffle, me décolle de terre

Et le froid me plombe comme en hiver,

J’ai peur de rester sans bouger ici,

Et pour toujours, perdue dans l’oubli

Je les vois tous devenir des spectres,

Je sens l’insécurité de mon être

Les voitures sont des machines de guerre

Et les chiens sont tous des cerbères.

Rentrons, rentrons à la maison

Sur mon chemin il y avait d’autres bruits,

Peut-être bien que c’était des cris.

Je pense que la lune s’éteint peu à peu,

Si seulement j’étais deux.

Forêt ou pas, le danger est là,

Est-ce que cet arbre fait les 100 pas ?

Et courir ne fait que grandir l’angoisse,

Dois-je attendre que ça passe ?

Rentrons, rentrons à la maison.

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