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Corps mécanique

Moi, j’admire mon corps, mon corps mécanique.

Surtout quand je vois comme il s’applique.

Contrôlant mes gestes, prenant le relais,

Alors que ma conscience, lentement disparaît.

Devant tous ces gens qui ne comprennent pas,

Lui réagit pour le mieux, et me sauve, chaque fois.

Mais pourquoi continue-t-il à agir ?

Alors qu’il est déjà tant occupé à vieillir.

Je ne compte plus le nombre de fois où par réflexe,

Il a sauvé mon enveloppe, se détruisant presque.

Pendant les concerts, ou sur le quai du train,

Je suis plutôt fière, il s’en sort très bien.

Encore une fois, si vous saviez comme c’est dur,

Mettre des mots sur quelque chose d’irréel,

Je ne suis plus là, en tout cas mon esprit c’est sûre,

Je n’ai plus aucune sensation corporelle.

On pourrait appeler ça simplement la folie.

Mais après tout, dites-en ce que vous voulez,

Je ne suis pas capable, d’être avec vous, ici,

Je suis plutôt dans un rêve, un rêve éveillé.

Non pas un rêve magnifique, ça non,

Plus une sensation chaotique, sans raison.

C’est pas non plus de la douleur,

Plutôt de l'incompréhension, de la peur.

On ne sait pas comment réagir

On ne sait pas comment décrire,

Mais le corps physique tiens bon, remplissant sa tâche,

Alors que l’esprit dit non, s’élève et se détache

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