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Condamné

Il me reste une heure à vivre,

Voyez-vous ces hommes ivres ?

Qui de leurs couteaux, leurs éprouvettes,

Tuent mais jamais ne regrettent.

Persuadés d’une incommensurable légitimité,

Ils me verront mourir, en tout impunité.

Et achevant, mes dernières souffrances,

Ils penseront, combler leurs carences.

J’ai laissé derrière moi, mon enfant et ma prairie,

Je vois devant moi, du sang et des cris.

Ma jeunesse ne ravise pas l’être humain,

Il me mangera, dès demain matin.

Oui la moitié de ma dépouille servira,

L’autre sera broyée, en un tour de bras,

Mais éparpillée dans les cosmétiques et les assiettes,

Je n’oublierai jamais, le coup de gâchette.

L’odeur de la mort s’intensifie,

Mon corps doucement s’atrophie,

Je veux tout quitter au plus vite,

C’est ici, mes forces me quittent.

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