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Autrui


Mon alter-ego, autrui... cet "autre moi", si différent. Celui qui me fait tant de mal et tant de bien, celui dont l'indifférence me tue.

L'homme est un animal profondément sociable... je ne t'apprends rien.

On s'est même rendu compte qu'il était heureux lorsqu'il "servait" à quelqu'un d'autre, à une cause, lorsqu'il était impliqué et qu'il s'entendait avec son entourage proche. On s'est rendu compte que le corps entrait automatiquement en cohérence s'il ressentait de la gratitude ou de la tendresse, vis à vis d'une autre personne. Ce n'est pas par hasard si tant de religions prônent l'altruisme.

De toute façon, on est tous une fraction du "tout", tous interconnectés. Et quand on y réfléchit bien, on veut tous être aimé, heureux, en sécurité et utile. En fait, on a pas idée de tout ce qu'on pourrait construire ensemble, on a pas idée de ce qui arriverait si chaque être humain était bien avec lui même. Si chacun d'entre nous était complet et qu'il n'aimait donc pas l'autre uniquement pour combler ses propres manques. (C'est ce qui engendre inévitablement une forme de dépendance asservissante.)

Sais-tu qu'il y a 150 000 Tentatives de suicide en France, chaque année ? *

Soit une toutes les 4 minutes.

10 à 14% d'entre eux "réussissent". Tu en as peut-être aussi, dans ton entourage...

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"Il est une violence qui ne se traduit pas par des coups, par des sévices sexuels ou de la maltraitance mais qui se manifeste par la sécheresse et la fermeture du coeur, par l'indifférence et la critique, par le barrage à toute effusion de sentiments. Une violence par omission si l'on veut. Une violence par défaut d'attention, par incapacité à aimer. Cette violence n'est pas visible." La faim de l'âme

Alors, pour se guérir les uns les autres, pour s'entendre tous, Il existe plusieurs choses. -Une technique de communication non violente (CNV) . C'est très efficace, mais il y a autre chose encore :

-La "Communication Émotionnelle". Elle peut s'avérer être une aide précieuse. Cette technique permet d'écouter "avec le cœur", et pourquoi pas, de guérir le sien ?

Elle possède 5 étapes, 5 questions ;

-"Qu'est-ce qui t'es arrivé?"

La personne se met alors dans la situation si désagréable qu'elle a vécu.

-"Qu'est-ce que tu as ressenti ?"

Au delà de la situation, ce sont ici les émotions associées, qui sont sollicitées.

Peur, haine, tristesse...

-"Qu'est-ce qui t'a fait le plus mal ?"

C'est la question qui fâche, mais qui fait le plus de bien. Il faut accueillir les larmes.

-"Qu'est-ce qui t'aide à tenir ?"

Pour porter l'attention vers quelque chose de positif.

Autrui après tout cela, à besoin de comprendre que tu l'écoutes, avec compassion.

(Il ne s'agit pas de mentir mais de dire toi, ce que tu ressens, face à son histoire) "Je veux bien te croire, vivre ça est très dur. " "Tu es très courageuse. Cela me touche"

Il existe aussi la co-écoute tout simplement, les cercles de parole (dans un groupe, tous assis en cercle, il y a un bâton de parole au milieu, chaque personne est invitée à le prendre quand elle le souhaite et à parler 3 à 5 minutes, écoutée par les autres et non interrompue).

Après une formation en Déléguée Sociale, j'ai réalisé que, si dans la rue il y avait plusieurs personnes formées à l'arrêt cardiaque, peu l'était pour les "premiers soins" psychiques, pour l'écoute active.

L'idée est d'écouter l'autre, de façon ouverte, sans jugement, pour le rediriger vers une personne plus habilité à l'aider ou vers des pistes de réponse.

En attendant, il faut pouvoir accueillir ce que l'on appelle les "décharges émotionnelles". C'est la méthode cathartique comme la nommait Freud. Crise d'angoisse, rires nerveux, pleurs continus (on ne pleur jamais plus de 30 minutes, pas d

'inquiétudes), tremblements, cris... Permettent de guérir quelque chose en nous. De sortir le trop plein. C'est parfois suffisant.

On découvre donc qu'on a pas forcément besoin de faire de folles recherches ou des études si poussées, pour aider significativement l'autre : Il nous faut laisser parler le coeur, le ressenti, les émotions. Ecouter avec bienveillance.

On se rend compte aussi, que si tous les médecins agissaient de cette façon, on éviterait probablement une médication abusive et de nombreuses frustrations. Goethe a dit " Parler est un besoin, écouter est un talent."

Pour aller plus loin;

Guérir de David Servan-Schreiber

Groupe FB d'un ami, le free-hug

* Cours de Psychiatrie du 6/12/2016, par Walid Choucha "Comportement suicidaire"

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